vendredi 4 mars 2011

El nadar ahogado


¿Un cuerpo?
¿Ser cuerpo?
Arder. Mover. Ser agua. Estar roto con felicidad.
Verde rojo. Estremecerse.
Adaptate.
Flotar a la deriva.
Arriesgarse.
Pelear con una mesa.
Intentar ponerse de pie, encontrar la verticalidad
Pelear con el piso, la horizontalidad
Ser materia.
Sacudir los elementos del vestuario.
Escupir.
Pelea de gatos.
Contacto – con tacto
Material de plástico
Ser agua sin respiración – ahogar
Las mellizas a punto de nacer
Presas de la placenta
La lucha por salir
La lucha por ponerse de pie
Ser cuerpo
La muerte de la una
La lucha de la otra
El ahogo insuperable
La desaparición de
Ambas
En la misma nada del nadar ahogado
Acuático
Umbilical
El arrastro caído
La victoria
Sueño de regresión
Venitas de colores alegres
Hasta perder el rastro de todo rostro
Hasta enloquecer
Hasta el placer
Del desaparecer
Desapareció el ser
La creencia del ser
Existir – bailar
Guiñapo – carcajada
Puerta
Más allá de que todos caminen hacia el otro lado
Igual si
No hay llave para las orejas
Sofá




La nage noyée

Un corps ?
Etre corps ?
Bruler. Bouger. Etre eau. Etre cassé Dans la joie.
Vert rouge. Frissonner
Adapte-toi
Flotter à la dérive.
Prendre des risques.
Se battre contre une table.
Essayer de se mettre debout, trouver la verticalité
Se battre contre le sol, l’horizontalité
Etre matière.
Secouer les éléments de costume.
Cracher.
Combat de chats.
Contact – avec tact
Matériel plastique
Etre eau sans respiration – noyer
Les jumelles sur le point de naître
Prisonnières du placenta
La lutte pour sortir
La lutte pour se mettre debout
Etre corps
La mort de l’une
La lutte de l’autre
La noyade indépassable
La disparition de
Chacune
Dans le même néant de la nage noyée
Aquatique
Ombilicale
L’arrachement tombé
La victoire
Rêve de régression
Petites veines de couleurs gaies
Jusqu’à perdre la trace de tout visage
Jusqu’à devenir fou
Jusqu’au plaisir
De la disparition
L’être a disparu
La croyance de l’être
Exister – danser
Chiffon – éclat de rire
Porte
Malgré que tous marchent vers l’autre côté
Même si
Il n’y a pas de clé pour les oreilles
Divan

5 commentaires:

Laura a dit…

Vraiment superbe; et d'une justesse absolue. C'est magnifique, Aurélia, merci pour ce poème. Besos, besos, besos.

Aurélia Jarry a dit…

Merci Laura ! De toute évidence, c'est le lecteur qui trouve le sens - ici, plus qu'ailleurs... Pour ma part, j'ai écrit ces mots en regardant un spectacle de danse, à Buenos Aires...!
Je t'embrasse très fort.

Lara a dit…

venitas de colores alegres...

miedo y también canciones, A.

besos muchos

Anonyme a dit…

Bonjour Aurélia, j'ai relu le poème à l'envers, comme on monte une échelle de corde,à bientôt... si j'arrive à redescendre :-)

Aurélia Jarry a dit…

Surprenant, Thibault ! Vous m'en donnerez des nouvelles !