samedi 31 décembre 2011

Inédit


Revenue de là d’où normalement on ne revient pas
Connu l’abîme tel qu’aucun survivant
Et ça fait une nouvelle fracture – avec le monde
Et ça fait qu’à nouveau – je ressens – l’inhumanité
Non de la froideur virginale
Mais de la froideur
De la mort

J’ai vécu la mort
Pendant quatre années
Je ne sais pas comment on en revient
Je n’ai rien lu de cela – sauf Anne Frank
Il faudrait que je lise sur les survivants des camps de la mort
Je ne sais pas quelle vie est possible
Après la mort

Je ne suis pas morte
Toujours pas
Pas plus que lors de ma naissance
Mais à nouveau l’expérience réactive de la coupure
Non plus à l’abandon de la mère
Mais à celui du monde
Du monde de ces quatre années
2007 – 2008 – 2009 – 2010 – 2011

Et à nouveau
De même qu’en réaction à l’attentat et l’abandon de la mère contre le petit corps
Maintenant en réaction à l’attentat professionnel et l’abandon du monde
Je pressens ressentir
A nouveau – alors que j’en étais revenue avant le grand chaos
La coupure

Répétition de l’autarcie nécessaire à la menace et l’absence
Et à nouveau je sens les murailles impénétrables autour de moi
L’isolement – de nouveau intérieur – presque total
Nécessaire du fait de la menace et de la condition d’homme
Mais atrocement douloureux s'il devait continuer à empêcher
L’éventualité de
La rencontre

Anagnorisis – Originaire – Inédit




Inédito

Vuelta de ahí donde normalmente no se vuelve
Conocido el abismo como ningún sobreviviente
Y eso hace nueva fractura – con el mundo
Y eso hace que de nuevo – siento – la inhumanidad
No de la frialdad virginal
Sino de la frialdad
De la muerte

He vivido la muerte
Durante cuatro años
No sé cómo se vuelve de ahí
No leí nada sobre ello – menos Ana Frank
Debería leer sobre los supervivientes de los campos de la muerte
No sé qué vida es posible
Después de la muerte

No he muerto
Aún no
No más que cuando mi nacimiento
Pero otra vez la experiencia reactiva del corte
Ya no al abandono de la madre
Sino del mundo
Del mundo de estos cuatro años
2007 – 2008 – 2009 – 2010 – 2011

Y de nuevo
Igual que en reacción al atentado y al abandono de la madre contra el cuerpo pequeño
Ahora en reacción al atentado profesional y al abandono del mundo
Presiento sentir
De nuevo – cuando había vuelto de ahí antes del gran caos
El corte

Repetición de la autarcía necesaria frente a la amenaza y la ausencia
Y de nuevo siento las murallas impenetrables alrededor mío
El aislamiento – interior de nuevo – casi total
Necesario por el hecho de la amenaza y de la condición de hombre
Mas atrozmente doloroso si tenía que seguir impidiendo
La eventualidad del
Encuentro

Anagnorisis – Originario – Inédito


vendredi 23 décembre 2011

Amour ?



La peau
Face
A l’irréductibilité
De l’altérité




¿Amor?


La piel
Frente
A lo irreductible
De la alteridad

vendredi 16 décembre 2011

Chorégraphie - écriture du corps



Il y a la pensée du corps – des théoriciens
Et l’éprouvé du corps – sensorialité
Et le travail sur le corps – danse

La compréhension du corps
Et la possibilité de sa transmission
Au danseur-en-formation et au spectateur

Savoir – savoir-être – savoir-fait-chair
Incarnation du savoir

Savoir-mouvoir – soi-même – pour – et – l’autre
E-MOUVOIR




Coreografía – escritura del cuerpo


Hay el pensar el cuerpo – de los teóricos
Y el sentir del cuerpo – sensorialidad
Y el trabajo sobre el cuerpo – danza

La comprensión del cuerpo
Y la posibilidad de su transmisión
Al bailarín-en-formación y al espectador

Saber – saber-ser – saber-hecho-carne
Encarnación del saber

Saber-mover – a sí mismo – para – y – el otro
CON-MOVER

vendredi 9 décembre 2011

Artiste



Définitivement, l’artiste :
la confusion totale - et brutale
entre la vie et l’œuvre.

« Si tu attaques mon œuvre,
tu attentes à ma vie. »

- EXTREME -


(Photo d'Audrey Lange)

Artista

Definitivamente, el artista:
la confusión total - y brutal
entre la vida y la obra.

«Si atacás a mi obra,
atentás contra mi vida.»

- EXTREMO -



vendredi 2 décembre 2011



Tu es comme un miroir sans fond.
Aucune image. Aucun reflet.
Rien.
Ni de toi, ni de moi.

Effroi




Sos igual que un espejo sin fondo.
Ninguna imagen. Ningún espejo.
Nada.
Ni de vos, ni de mí.

Espanto