lundi 13 juin 2011

La femme qui n'est pas tondue


Dès le début, le viol.
A l’origine. Du monde. De moi.
Le corps, la première possibilité du viol.
Le viol, la maison hantée.
Etre volée dedans, dépossédée, de tout, mise à nue.
La fin de la possibilité d’un abri.
Etre confirmée sans abri, ni dehors ni dedans.
Dans cette confusion sans repos du dehors et du dedans
De l’autre et de soi.
La fin de la possibilité de soi.
La fin de la possibilité de trouver asile en soi, repos.
L’exil.
L’exil pérenne du juif errant.
De la femme tondue.
L’émigration pour toujours, c’est ça le viol.
Etre étranger – étrangère.
Jusqu’à l’intérieur du dedans de soi.
Jusqu’à atteindre l’Argentine.
Pour encore, quand on est femme
Trouver l’Indien rescapé du génocide.
L’Indien né de la mère rescapée du viol européen.
L’Indien au sang de résistance et vengeance.
Là où la Terre a tourné.
A l’envers de la Terre.
L’Indien qui refait ce à quoi a échappé sa mère
Mais pas sa sœur.
En Argentine
Après l’exil du tango et du vin.
L’immigration forcée de l’Indien dans l’émigration de l’européenne.
La Terre a tourné.
A l’envers de la Terre.
Là où la mer n’est plus bassin méditerranéen.
Mais Delta de la Plata.
Béance atlantique dans la chair de la terre.
Car c’est la terre qu’on ravage, qu’on sarcle, qu’on bèche.
La terre, qu’on cultive pour se nourrir.
Qu’on épuise dans le suicide inconscient.




La mujer que no es rapada

Desde el inicio, la violación.
En el origen. Del mundo. De mí.
El cuerpo, como primera posibilidad de la violación.
La violación, como la casa de duendes.
Ser robaba adentro, desposeída, de todo, desnudada.
El fin de la posibilidad de algún abrigo.
Ser confirmada sin abrigo, ni afuera ni adentro.
En esta confusión sin descanso del afuera y el adentro.
Del otro y del sí.
El fin de la posibilidad del sí.
El fin de la posibilidad de encontrar asilo en sí mismo, reposo.
El exilio.
El exilio perene del judío errante.
De la mujer rapada.
La emigración para siempre, eso es la violación.
Ser extranjero – extranjera.
Hasta el interior del adentro de sí.
Hasta alcanzar la Argentina.
Para aun, cuando se es mujer
Encontrar al Indio rescatado del genocidio.
El Indio nacido de la madre rescatada de la violación europea.
El Indio de la sangre de resistencia y venganza.
Ahí donde ha girado la Tierra.
Al revés de la Tierra.
El Indio que rehace eso a que escapó su madre
Mas no su hermana.
En la Argentina
Después del exilio del tango y del vino.
La inmigración forzada del Indio adentro de la emigración europea.
Ha girado la Tierra.
Al revés de la Tierra.
Ahí donde el mar ya no es cuenca mediterránea.
Mas Delta de la Plata.
Apertura atlántica adentro de la carne de la tierra.
Ya que es la tierra, que se devasta, que se escarda, que se cava.
La tierra, que se cultiva para comer.
Que se agota en el suicidio inconsciente.

5 commentaires:

tormenta a dit…

una mujer errante de su propia piel...

Aurélia Jarry a dit…

Que sino, nada de eso podría ser... Capaz...?!

St Loup a dit…

Très émouvant. Je t'embrasse fort mon Aurélia.

Pot-d'en-fer a dit…

http://www.youtube.com/watch?v=8V949yf33Qo&NR=1

Aurélia Jarry a dit…

Merci Juan. C'est toujours un grand bonheur que de te lire par ici...! Je t'embrasse très fort !