vendredi 14 décembre 2007

Tango en París


Esta tarde, otra vez me hundí en el tango. Con la sempieterna pregunta: Qué sentido tiene vivir en el tango sin estar en Buenos Aires? Cómo superar al tango sin estar pateando su empedrado a contraluz? Cómo soportar el soplo del bandoneón ausente?

Y sobrevivir en un idioma que no es el del tango. Fuera del castellano que canta, tanto como me protege al apartarme un poco, al quitarme un poco de lucidez.

Buenos Aires soy yo. Tan caótica, tan violenta, tan fuerte, tan especial, tan orgullosa... tan tanguera. Tan sola.


Un tango dice "renaceré en Buenos Aires", otro, "moriré en Buenos Aires". Yo los dos.


Del otro lado está el deseo. El juego. El tango.



(Noche dorada y sola, Almagro - Nuit d'or solitaire, Almagro)


(Diálogo femenino entre puertas, San telmo - Dialogue féminin à travers la porte, San Telmo)


(Soledad del milonguero - Solitude du milonguero)


(Bandoneón con piernas de mujer - Bandonéon avec des jambes de femme)


Cet après-midi, je me suis encore une fois noyée dans le tango. Avec la question éternelle : Est-ce que ça a un sens de vivre dans le tango sans être à Buenos Aires ? Comment dépasser le tango sans fouler son pavé en contrejour ? Comment supporter le souffle du bandonéon absent ?

Et survivre dans une langue qui n'est pas celle du tango. Hors de l'espagnol qui chante tout autant qu'il protège en mettant un peu à l'écart, en ôtant un peu de lucidité.

Buenos Aires c'est moi. Chaotique, violente, forte, singulière, orgueilleuse... tanguera. Seule.

Il y a un tango qui dit "je renaîtrai à Buenos Aires", un autre qui dit "je mourrai à Buenos Aires. Moi les deux.

Del otro lado ("De l'autre côté") est le désir. Le jeu. Le tango.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

La danse crée son espace, tu en inventes le lieu par tes mouvements... Ce beau texte en est la preuve ! Mais Buenos Aires est loin ! J'espère que tu laisseras longtemps quelques voiles échoués des gestes tomber de ce côté...
Belle journée Aurélia !

Lara a dit…

A volar, Aurélia...

matias fernandez fernandez a dit…

bombón!
linda Aurélia!

Gacol a dit…

je ne connais point la langue , encore que je sais la lire même si les mots ou leurs sens me sont le plus souvent inconnus , mais qu'importe il me semble reconnaitre le rytme , le phrasé, la melodie et à lire cette langue je goute la danse qui ne s'en defait point.........

Gacol a dit…

pardon, je ne me voulais point sans nom........le voici donc:

Don, l'ami........

http://sexeetcerebralite.over-blog.com/