Ella lo había visto a él. O por lo menos, era lo que se creía. Había tenido ganas de estar con él. Ella sí. Se habían acercado. Habían compartido. Habían pasado mucho tiempo juntos. Ya que a él, le gustaba venir a su casa, y compartir música. Ella sentía una emoción rara al estar a su lado. En realidad, nunca se había sentido relajada del todo en su presencia - lo que pasa cuando no hay deseo alguno de por medio. Alguna turbación sentía. Sí. La ponía inquieta comprobar que la casa de él era igual que la suya. Que ya, viviendo cada uno por su lado, hubieran construido una misma casa. Igual la ponía inquieta que llamara a su gata, sin conocerla, por el mismo nombre que la escritora que estudiaba ella. Todo. Eso de todo la ponía inquieta. Por aquel entonces.
Habían pasado mucho tiempo juntos. Ella pendiente de él. Ella esperándole. Y por fin, se dieron un par de besos. Apenas. Y por fin, simularon compartir una cama. Más allá de los cuerpos. Como si se pudiera. Es que él era ausencia. Aún más que ella. Lo que no podía ser. Lo que no pensaba ella que pudiera existir. Y menos en un hombre. En ese momento, con ella, él era ausencia. Y ella no era quien se puede engañar a sabiendas. Sin saber, dale, pero a sabiendas, no. No podía quedarse con uno así. Ni siquiera con él. Cuando recién empezaba a luchar en la batalla de la conquista del cuerpo. No podía quedarse con semejante espejo de lo que quería huir. Con semejante nube. Por más que le gustara el personaje, su universo, su fecundidad artística. No podía quedarse con tanta ausencia. Era demasiado duro. Ella, en el momento de intentar huir del palacio de hielo de la Reina de las Nieves. No podía quedarse con esta nube ni siquiera fría. Sólo ausente.
Lo dejó. Ella lo dejó a él. Por más raro que pareciera.
Rencontre à travers le temps (I)
C’est elle qui l’avait vu. Ou du moins, c’était ce qu’elle croyait. C'est elle qui avait eu envie d’être avec lui. Elle, oui. Ils s’étaient rapprochés. Ils avaient partagé. Ils avaient passé beaucoup de temps ensemble. Lui aimait venir chez elle pour écouter de la musique. En réalité, elle, elle avait toujours ressenti une étrange émotion en sa présence. Elle ne s’était jamais sentie tout à fait tranquille à ses côtés - comme quand il n’est aucunement question de désir. Elle avait toujours été un peu troublée. Ca la surprenait tellement de voir que sa maison était comme la sienne. Qu’en vivant chacun de son côté, ils avaient construit une seule et même maison. Qu’il ait appelé son chat, sans la connaître, du même prénom que l’auteur sur qui elle travaillait. Tout. Tout ça l’inquiétait. A ce moment-là.
Ils avaient passé beaucoup de temps ensemble. Elle était attentive à tous ses faits et gestes. Elle attendait. Lui. Et puis leurs bouches se sont touchées, enfin. A peine. Et puis ils ont fait semblant de partager un lit, enfin. Au-delà des corps. Comme si c'était possible. Parce qu'il était absence. Encore plus qu’elle. Ce n’était pas possible. Elle n’avait pas pensé que cela puisse être possible. Encore moins pour un homme. A ce moment-là, avec elle aussi, il était absence. Et elle n’était pas du genre à pouvoir se leurrer quand elle savait. Sans savoir, oui, bien sûr. Mais en sâchant, non. Elle ne pouvait pas rester avec quelqu’un qui était comme ça. Même si c’était lui. Alors qu’elle venait juste de commencer à lutter dans la bataille de la conquête du corps. Elle ne pouvait pas rester avec le miroir de ce qu’elle voulait fuir. Avec un tel nuage. Même si elle adorait le personnage, l’univers, la fécondité artistique. Elle ne pouvait pas rester avec autant d’absence. C'était trop dur. Alors qu’elle était en train d’essayer de fuir le palais de glace de la Reine des Neiges. Elle ne pouvait pas rester avec un nuage qui n’était pas même froid. Juste, absent.
Elle l’a quitté. C’est elle qui l’a quitté. Aussi étrange que cela puisse paraître.
1 commentaire:
La fotografía, en relación con las palabras, es deliciosa.
un abrazo acordeón *
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