dimanche 20 septembre 2009

La souillure du silence


J’ai tué mon amour de mon silence.
Mon amour a hurlé. Lui.
Le silence rompu. La souillure nommée.
Reconnue.

Pensée comme à panser.
Pensée comme à être écoutée.
Pensée comme à être sortie du silence. Les larmes.

Du silence rompu. De la violence du cri.
De l’eau. De l’alcool.
Ta voix violente répondant à la violence
De mon silence. Silence même insu de moi.
Le silence sale éclaboussé de ta voix ivre.
La souillure. En plein cœur.
Là.

Juste entre nous.
Entre un fauteuil et un canapé séparés
D’une table basse. La scission.
La cessation du silence. Par toi.
Ton cri. Mes larmes.

Et puis… Peut-être…
La fin du silence. L’écho.
Plus de fusion. Ni confusion.
Deux voix. Deux toi.
De toi. Toi.

Et puis… Plus rien.


La mácula del silencio

Maté a mi amor por mi silencio.
Mi amor aulló. El.
El silencio roto. La mácula nombrada.
Reconocida.

Pensamiento como para cuidar.
Pensamiento como para ser escuchado.
Pensamiento como para ser sacado del silencio. Las lágrimas.

Del silencio roto. De la violencia del grito.
Del agua. Del alcohol.
Tu voz violenta contestando a la violencia
De mi silencio. Silencio incluso sin saberlo yo.
El silencio sucio salpicado por tu voz ebria.
La mácula. En pleno corazón.
Acá.

Justo entre nosotros.
Entre un sillón y un sofá separados
Por una mesita. La escisión.
La cesación del silencio. Por vos.
Tu grito. Mis lágrimas.

Y entonces… Tal vez…
El fin del silencio. El eco.
No más fusión. Ni confusión.
Dos voces. Dos vos.
De vos. Vos.

Y entonces… Nada más.

dimanche 6 septembre 2009

O sea


Ha girado el tiempo. De un martes en otro. Con piel más morena. Viento en el cerebro. Sal del agua sobre el cuerpo más fuerte. Un pueblo pateado. Lecturas – Lecturas – Duras. Más y más. Cada vez más. De lo que es para siempre. Igual que Aurélia Steiner. Que no existe. Marina Tsvetaieva. Eso de maestro y niño – Muerto. Renacer de sueño de amor – Atlántico – Oceánico. No tenía que ser selva. Primero no podía ser selva. Océano. Cada uno por su lado. Pero el océano acá. Entre los dos. Juntando a los dos. Océano – O sea nosotros – Que somos agua. Frágiles burbujas de lágrimas de pulpo arrancado al mar. Pero fecundados por el océano. Igual que otra vez en la isla ya. Por casualidad y destiempo entonces. Ahora por sabiduría honda y miedo hondo también. Porque pasó vida. Sus espinas. Que nos hemos rasguñado – Ambos. Cada uno por su lado – Del océano – De la vida. Cada uno. Y tal vez – mañana – juntos. Para lamernos los rasguños. Con saliva renovada. Después del tiempo de los siete años del niño muerto.


Soit nous

Le temps a tourné. D’un mardi à l’autre. La peau plus brune. Le vent dans le cerveau. Le sel de l’eau sur le corps plus fort. Un village trépigné. Des lectures – Des lectures – Duras. De plus en plus. Toujours plus. Comme ce qui est pour toujours. Comme Aurélia Steiner. Qui n’a pas d’existence. Marina Tsvetaieva. Cette chose du maître et de l’enfant – Mort. Renaissance d’un rêve d’amour – Atlantique – Océanique. Ca ne devait pas être la forêt. Au début ça ne pouvait pas être la forêt. Océan – Soit nous – Qui sommes eau. Fragiles bulles de larmes de poulpe arraché à la mer. Mais fécondés par l’océan. Comme cette autre fois sur l’île déjà. Par hasard et contretemps alors. Maintenant avec une sagesse plus profonde et une peur plus profonde aussi. Parce que la vie est passée. Ses épines. Qu’on s’est égratigné – Tous les deux. Chacun de son côté – De l’océan – De la vie. Chacun. Et peut-être – demain – ensemble. Pour lécher les égratignures. D’une salive renouvelée. Après le temps des sept ans de l’enfant mort.